Réponse à la question : la méthode Bonnemains est-elle globale ?
Selon la méthode de lecture globale, on apprend aux enfants à identifier des mots entiers, avant de passer à leur décomposition en syllabes puis en lettres isolées. La méthode alphabétique, quant à elle, élaborée en 1906 par un instituteur breton de la IIIème République nommé Mathurin Boscher suit le chemin inverse. On part des lettres qu’on associe pour construire des syllabes, puis des mots. Après des années de querelles, la méthode globale jugée improductive fut interdite, avec l’injonction d’utiliser dans toutes les écoles, les succédanés de la méthode Boscher. C’est ainsi que le mot «global» devenu toxique et privé de sens, fut banni de notre champ sémantique…
L’ordre règne mais ce n’est guère gouleyant car ni jolies phrases ni mots enchanteurs ne sont autorisés pour servir de préliminaire à l’apprentissage de la lecture. Dorénavant, les lettres et les syllabes, il faut se les farcir à sec, comme du temps de nos ancêtres ! Le constat n’est guère probant avec des résultats qui ne sont pas, c’est le moins qu’on puisse dire, au rendez-vous. Et oui ! dans une école hémiplégique, il est normal de ne plus savoir lire…
Notre méthode dépasse cet antagonisme : Il s’agit d’une méthode pragmatique, fonctionnelle et opérationnelle qui ne relève d’aucune obédience. Il nous a fallu réinventer et mettre en place les outils qui nous manquaient :
- Utiliser la chanson comme base de départ : (également sous forme de karaoké) Comme réservoir de mots rendus inamovibles grâce à la musique et donc faciles et agréables à réviser à chaque fois qu’on y cherche un mot, ce qui facilite l’auto-apprentissage. On apprend à lire comme on parle et on entend les sons produits par les lettres qu’on voit, ce qui permet d’éviter les problèmes de dyslexie De plus, chaque syllabe correspond souvent à une note de musique, ce qui facilite naturellement la décomposition des mots en syllabes.
- Utiliser les dessins, qui associent le son de chaque lettre avec la forme de son écriture comme moyen mnémotechnique, pour faciliter l’apprentissage des sons et éviter les confusions.
- Utiliser les exercices dits « syllabiques », qui nécessitent autant de dessins qu’il y a de mots et de syllabes à trouver et à réutiliser, avec encore d’autres dessins.
Nous avons voulu concrétiser les démarches intellectuelles que les enfants sont amenés à faire pour lire et écrire, en les mettant en œuvre à travers nos outils. Nous avons essayé de suivre et de construire le chemin par lequel les enfants passaient, en inventant des exercices pour leur ouvrir les portes et les aider à avancer…
En définitive ce sont les enfants qui nous ont aidés à leur apprendre à lire.
Remarque : Il est très important que chaque démarche soit facilitée par une progressivité presque insensible, et si l’enfant éprouve une quelconque difficulté, c’est qu’il faut encore plus démultiplier la progression tout comme les vitesses du dérailleur sur une bicyclette, là il s’agira d’un travail plus individualisé qu’il appartiendra à chaque enseignant de réaliser.
C’est ce qu’explique avec plus de détails notre site dédié à cette méthode de lecture, ainsi que la 1ère fiche intitulée Comment apprend-on à lire ?
Nous vous invitons à le consulter pour vous procurer la méthode et sommes prêtes à répondre à toutes les questions que cela vous pose. Plusieurs autres fiches d’apprentissage feront suite à celle-ci, dans lesquelles vous pourrez nous l’espérons, apprécier et évaluer cette méthode.
